Pour ce premier article, je vous propose d’aborder le thème du « pervers narcissique » ou plutôt devrais-je dire de revoir sa définition.
Effectivement ce terme est désormais sur toutes les lèvres :
- « Il m’a quitté pour une autre : c’est un pervers narcissique »
- « Mon manager a démonté mon travail : c’est un pervers narcissique »
- « Mon cousin m’a fait une réflexion à table : c’est un pervers narcissique »
J’alourdie un peu le trait, mais à peine. Cet adjectif psy est largement galvaudé.
STOP ! Non, nous ne sommes pas tous pervers narcissiques ; on peut avoir des actions malintentionnées ou tout simplement vouloir faire mal, mais cela ne veut pas dire que nous en sommes.
Il faut tout d’abord savoir qu’être pervers narcissique est une maladie incurable. Il ne peut pas être soigné. Aucune thérapie ou analyse ne pourrait le faire « revenir » à notre réalité (pas de transfert possible). Sa structure est telle que seule sa réalité compte. C’est une psychose.
Et puis quel intérêt d’aller en thérapie puisque il est parfait !
Le pervers n’a pas un désir, mais un besoin demandant une satisfaction immédiate. L’autre n’existe pas
Une citation du psychiatre, psychanalyste français Paul-Claude Racamier, qui résume tout à fait l’attrait psychologique.
Un pervers narcissique est une personne qui ne pense qu’à sa satisfaction personnelle, et cela peu importe le prix à payer, puisque c’est autrui qui paye. Pour lui, faire du mal ne pose aucun cas de conscience, il est démuni de culpabilité (ce concept n’existe pas dans la structure qu’il s’est créée). Il ne ressent aucune empathie, seule la toute-puissance compte. Il ne gagne la jouissance qu’en faisant mal à l’autre. Autrui doit lui appartenir. Cette appartenance amène à la « mise à mort » de l’autre (symboliquement) .
Autre point, Il faut être très vigilant, car il avance toujours masqué. Il est souvent très séduisant et agréable, mais cette arme redoutable est pour mieux broyer sa « chose », son objet. Il tue (physiquement) très rarement car il ne jouit que grâce à la maîtrise de son objet.
Ce qui est important de savoir, et qui je pense peut déculpabiliser les victimes, c’est que le pervers narcissique se donne pour challenge des « proies » souvent intelligentes et/ou stables socialement. Pour lui c’est une double satisfaction que de briser une personne qui est dans la « lumière ».
Vous l’aurez compris la seule solution face à cet individu est la Fuite.
Pour compléter vos recherches je vous conseille le livre « Les pervers narcissiques » de Jean-Charles BOUCHOUX
Bonne continuation et prenez soin de Vous